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Si je t’oublie Alexandrie de Jérémie Drès

Dimanche prochain, j’assisterai à une rencontre-discussion avec Jérémie Drès autour de ses BDs. Qui est Jérémie Drès ? Aucune idée ! Je me suis donc procuré l’une de ses BDs pour voir de quoi il en retournait : “Si je t’oublie Alexandrie” (allusion au psaume 137,5 “si je t’oublie Jérusalem”). C’est tout à fait dans la mouvance des carnets de voyage façon Guy Delisle “Shenzhen”, “Pyongyang”, “Chroniques de Jérusalem”. La différence toutefois est que l’auteur y ajoute une dose de reportage / documentation / enquête, absente chez Delisle par exemple.

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Matteo de Gibrat

Première BD de Gibrat lue avec ce Mattéo et première forte impression d’avoir lu une bande dessinée romanesque, où l’écriture tient un rôle particulier. Celle-ci fait penser à Zola pour sa description, à Audiard pour son côté imagé, voire à Gary pour la profondeur de l’expérience personnelle.

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XIII de Van Hamme & Vance

Vendredi 31 décembre, dernier jour de congé, le p’tit est gardé, ma femme bosse : temps libre de balade dans Paris ! C’est dans cette configuration magique que mes pas me conduisent vers les Halles, et que, dans un dédale de petites rues, il me prend de rentrer dans un de ces magasins du coin, genre ventes d’occaz en tout genre. Et là, j’tombe nez à nez avec les 4 volumes d’intégrale de la série XIII édités par Niffle en noir et blanc, qui n’attendaient que moi.

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Philémon de Fred

C’est un peu par hasard que je suis tombé sur les aventures de Philémon, racontées et dessinées par Fred. On suit les aventures de ce jeune héros de la campagne, rêveur, témoin de choses merveilleuses et hors de l’ordinaire ! Un crocodile dans l’étang, une lorgnette rétrécissante, la découverte d’îles inconnues formées par les lettres de l’expression “Océan Atlantique” sur une carte du monde… A chaque fois, le garçon est pris dans un enchainement d’événements à peine croyables qui le dépasse, en même temps qu’il doit se confronter au scepticisme de son père qui lui demande de cesser ses bêtises et lui intime l’ordre de bien vouloir grandir un peu.

Pépite de la BD des années 60-70, haute en couleurs et en poésie !

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Le Monde Sans Fin de Jean-Marc Jancovici & Christophe…

Chers Amis, bonne année et meilleurs vœux à tous ! Ceci est un post de promo d’une lecture que j’ai trouvée fascinante, en même temps qu’elle donne des sueurs froides. “Le Monde Sans Fin” de MM. Jean-Marc Jancovici (expert décarbonation de l’économie) et Christophe Blain (auteur de Quai d’Orsay) s’attaquent à un sujet de taille : expliquer, de la façon la plus légère possible, comment notre société en est arrivée à un stade d’addiction mortifère aux énergies fossiles et les conséquences dramatiques que son déni impliquent pour notre futur.

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Bone de Jeff Smith

Cela faisait quelques temps que cette référence culte du comics US revenait dans mes recommandations et vraiment très content d’avoir lu les 1300 pages de la version intégrale pendant les vacances ! Oeuvre très originale, saluée par Matt Groening, créateur des Simpsons, comme une énorme source d’inspiration, Bone raconte l’histoire sympathique de 3 personnages, des Bones, qui viennent d’être virés de leur village au moment où l’on fait leur connaissance. Le méchant, le simplet et le gentil évoluent au travers d’une aventure au début plutôt marrante et légère, remplis de persos attachants rencontrés en route, pour se transformer en récit épique de sauvetage du monde contre le Mal ! Rien que ça ! C’est très ambitieux et au final, un récit d’heroic fantasy super marquant ! Par ailleurs, sur bien des cases, une pure leçon de mise en scène de l’humour, des rêves, de l’angoisse aussi par les strips ! Top !

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S.O.S. Bonheur de Van Hamme & Griffo

Lecture en cours, faite de courtes histoires, qui ont pour thème commun le bonheur imposé socialement. “Le Bien, c’est comme ça qu’on l’obtient et pas autrement, par avance merci donc chers citoyens/employés/assurés de profiter et de ne pas poser de questions”. Ainsi pourrait se résumer l’état d’esprit très dérangeant de ce Meilleur des Mondes en cases et en bulles.

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Sortilèges de Munuera & Dufaux

Il y a peu j’ai dévoré l’intégrale des Campbell, géniale histoire de pirates rondement mené par Munuera en solo au dessin et au scenar. Intrigué par le style de l’auteur, j’ai regardé un peu sa bibliographie et ai été attiré par sa série Sortilèges, avec Dufaux au scénario, signature qui en impose par ailleurs (complaintes des landes perdues pour ne citer qu’elles). Le résultat est top ! A la fois éloigné des Campbell, car l’écriture y est plus littéraire, voire poétique, avec un côté grandiose des enjeux à la croisée de notre monde et celui des enfers ; et en même temps proche, car l’ambiance graphique résonne fortement avec notre famille de pirates. Très chouette équilibre entre héroïque fantasy, politique de succession de couronne, humour et cruauté

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Bouncer de Jodorowski & Boucq

Coup de cœur à moitié inattendu ! Je ne suis pas particulièrement intéressé par les histoires de western. En revanche, j’ai toujours un faible pour les histoires bien racontées, bien menées, avec des personnages qui ont une vraie profondeur. La série “Bouncer” de Jodorowsky et Boucq réunit ces ingrédients, avec de ci de là une ptite couche mystique bien dosée comme les aime notre auteur franco-russo-chilien. Par contre, c’est violent et cru. On est vraiment plongé dans un far west sans foi ni loi, cracra, où l’on tue, viole et pille sans état d’âme. Au milieu de toute cette violence se dessine une scène finalement très shakespearienne, avec de gros enjeux familiaux, des impossibilités amoureuses, des trahisons de clan. Bref, lecture hautement appréciée, servie par un superbe dessin !

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Seuls de Vehlmann & Gazzotti

Il y a quelques années, j’avais vu l’adaptation ciné de cette BD, culte pour certains, “Seuls” de Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti. La réalisation m’avait fait une assez forte impression : y avait des moyens, l’histoire était un étrange mélange de noirceur, de malaisance et d’angoisse avec des mômes. Etonnant. C’est donc en ayant le film en tête que j’ai abordé la lecture de l’intégrale du cycle 1. Eh bien ça fonctionne très bien ! Le côté enfantin est très renforcé par le style du dessin, et cela se cogne de pleine face avec cet état d’esprit délibérément sombre et badant que le film illustrait bien. Forme assez originale je trouve (même s’il doit me manquer pas mal de références… voire même sans doute une difficulté d’apprécier la façon dont un Stranger Things est depuis passé par là et a pu renouveler l’exercice), mais c’est bien foutu et c’est vraiment du franco-belge à la Dupuis, plutôt marqué ado. Bref, j’attaquerai le 2è cycle avec plaisir