L’Epervier de Patrice Pellerin
C’était la lecture pré-vacances qu’il fallait ! Le premier cycle de l’Epervier de Patrice Pellerin est une invitation à la grande aventure façon XVIIIè siècle avec des beaux bateaux, des épées, des cicatrices en travers de la figure, des trahisons et des évasions héroïques.
Yann de Kermeur, noble breton en disgrâce, devenu corsaire adoré de son équipage, se voit accusé du meurtre de son mentor bien aimé qu’il n’a pas commis, alors que celui-ci s’apprêtait à révéler le secret d’un grand trésor dormant en Guyane. Poursuivi avec acharnement, Yann, l’Epervier, se bat dès lors avec honneur pour que justice soit faite, pour lui et pour la mémoire de son défunt ami. Au fil des planches, on regarde un bon vieux film avec Jean Marais, héros au grand cœur, aux amours tragiques, mi-sympa mi-solitaire, intrépide et plein de ressources, que les événements ne mettent pas véritablement en difficulté. Ses aventures nous conduisent le long de la côte bretonne, puis au large de l’Angleterre, des Canaries, destination les Îles. Les cases sentent l’air marin et on entend presque les mouettes tourner autour des mâts.
Ca se sent que Pellerin, brestois, fan d’Histoire, d’archéologie et de navigation, est un amoureux de son sujet : les navires sont d’un détail splendide et les protagonistes mobilisent ce qu’il faut de langage technique pour nous donner l’impression de tanguer avec eux sur l’Océan violent. Le scénario est quelque peu convenu, et les retournements sans grand renversement. Mais ici, c’est d’aventure dont il est question et c’est bien foutu !