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Déniché au milieu de la caverne d’Ali Baba qu’est Aaapoum Bapoum dans le Quartier Latin à Paris, Sharaz-de de Toppi est longtemps resté cet objet littéraire dont je pressentais qu’il était superbe, mais que j’ai laissé traîner sur l’étagère. Une attente néanmoins bien inspirée pour pleinement apprécier ce véritable chef d’oeuvre !
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De mon point de vue, c’est pour le moment la meilleure BD que j’ai lue en 2024 ! La Cuisine des ogres – Trois Fois Morte – de Fabien Vehlmann (scénariste de Seuls, le Dernier Atlas) et Jean-Baptiste Andréae (Azimut) est un conte horrifique, fantastique, charmant et gustatif : rien que ça !
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La librairie BD de mon quartier accueillait récemment en séance dédicace Alain Kokor : aucune idée de qui il s’agit ! Simplement, pour l’occasion, la vitrine mettait à l’honneur les volumes de l’auteur et j’ai été interpellé par le titre et la couverture de ce “L’ours est un écrivain comme les autres“. Eh bien, c’est tout à fait réussi et rafraîchissant ! Fable moderne, d’un écrivain maudit, semi-ermite dans la forêt, dont les manuscrits sont tragiquement voués à la destruction, voire… au vol par un animal, en l’occurrence un ours. Celui-ci se retrouve évidemment dans une situation de s’approprier l’oeuvre littéraire et va connaître une célébrité fulgurante dans les milieux intello-bobo-chic de New York. Dans le même temps, notre écrivain dépouillé suit de son côté une trajectoire inverse, le conduisant peu à peu vers une vie dans la nature, sauvage.
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C’est un peu par hasard que je suis tombé sur les aventures de Philémon, racontées et dessinées par Fred. On suit les aventures de ce jeune héros de la campagne, rêveur, témoin de choses merveilleuses et hors de l’ordinaire ! Un crocodile dans l’étang, une lorgnette rétrécissante, la découverte d’îles inconnues formées par les lettres de l’expression “Océan Atlantique” sur une carte du monde… A chaque fois, le garçon est pris dans un enchainement d’événements à peine croyables qui le dépasse, en même temps qu’il doit se confronter au scepticisme de son père qui lui demande de cesser ses bêtises et lui intime l’ordre de bien vouloir grandir un peu.
Pépite de la BD des années 60-70, haute en couleurs et en poésie !
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Il y a peu j’ai dévoré l’intégrale des Campbell, géniale histoire de pirates rondement mené par Munuera en solo au dessin et au scenar. Intrigué par le style de l’auteur, j’ai regardé un peu sa bibliographie et ai été attiré par sa série Sortilèges, avec Dufaux au scénario, signature qui en impose par ailleurs (complaintes des landes perdues pour ne citer qu’elles). Le résultat est top ! A la fois éloigné des Campbell, car l’écriture y est plus littéraire, voire poétique, avec un côté grandiose des enjeux à la croisée de notre monde et celui des enfers ; et en même temps proche, car l’ambiance graphique résonne fortement avec notre famille de pirates. Très chouette équilibre entre héroïque fantasy, politique de succession de couronne, humour et cruauté