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Skyshield : la protection du ciel ukrainien, thermomètre de…
Lundi dernier, j’ai participé à une soirée de soutien à la mise en oeuvre d’un dispositif appelé Skyshield, visant à la sécurisation du ciel ukrainien pour protéger les civils. Sur le papier, une noble initiative, dans les faits, de nombreuses questions en suspens, principalement en termes capacitaires, tant nos pays ouest européens ont délaissé, voire déserté les questions de défense depuis la disparition du bloc soviétique.
Une chose me frappe à l’issue de cette soirée : le tabou que représente la notion de guerre avec la Russie. La soirée a notamment à plusieurs reprises pris le soin d’évoquer que l’un des avantages clé de Skyshield était le fait que le dispositif envisagé ne constituait pas un acte de déclaration de guerre. Prudence.
Or la guerre avec la Russie, ou plutôt de la Russie avec nous, est d’ores et déjà une réalité : désinformation, tentatives d’attentats, sabotages. Il n’y a que le fait que nous choisissions d’offrir la Une à l’ouverture d’un corner Shein au BHV qui nous détourne de cet état de fait. Et sur cette question précise, la position française a été la bonne depuis le début de la guerre en février 2022, et saluée en tant que tel par ses partenaires européens depuis le début du second mandat Trump cette année. L’incertitude de notre avenir politique national, coincé entre deux tendances toxiques pour notre pays, ouvertement alignées sur les intérêts de Moscou et sa lecture des relations internationales, ne doit nous faire oublier ni notre responsabilité, ni notre potentiel.
Je vous encourage à lire ce rapport de l’IFRI, produit par des personnalités sérieuses et reconnues dans leur domaine (à retrouver dans l’excellent podcast Le Collimateur), et repartez avec cette double conviction : nous devons combattre et devons aller chercher les moyens pour soutenir cet effort.









