El Diablo, le Marsupilami de Trondheim et Nesme
C’est sa couverture inratable qui a attiré mon oeil sur l’étagère du libraire ! Le Marsupilami vu par Lewis Trondheim et Alexis Nesme est sorti, avec ses couleurs chaudes, pour, semble-t-il, égayer l’entrée dans l’hiver et une actualité peu réjouissante.
Nul besoin pour ce titre de longs développements : c’est une friandise ! El Diablo est une merveille visuellement et une histoire facile côté scénario. Quasi tout est dit avec ce simple constat. Selon l’état d’esprit dans lequel on aborde l’oeuvre, on trouvera que ça manque de profondeur ou d’enjeux, ou bien alors que c’est le feel good qu’il convenait de lire.
Il faut tout de même dire un mot des dessins d’Alexis Nesme, dont je ne connais pas l’oeuvre par ailleurs. Travail splendide, généreux en détails et réjouissant dans les couleurs. Certaines planches retiennent longuement l’attention, et l’on se perd de longues minutes en plongée visuelle, admiratif devant un bâteau sur mer agitée et soleil couchant, une jungle luxuriante, un ligne de crête à travers les montagnes enneigées. C’est beau et cela donne envie de découvrir ses autres productions, qu’il s’agisse des Enfants du Capitaine Grant, adapté du roman de Jules Verne, ou ses hors séries Disney, dont un en collaboration avec Trondheim, déjà.
Concernant le scénario de Trondheim, rien de renversant. Il a le mérite de rendre l’histoire facile à raconter aux enfants, ce qui n’est pas rien. En revanche, je pensais pouvoir commencer de me faire une idée au sujet de son oeuvre, que là aussi je ne connais pas, eh bien il me faudra trouver autre chose dans son répertoire pour me faire une idée.
Bref, à nouveau, ce Marsupilami est une friandise pour passer l’hiver !