lecture
Samarcande d’Amin Maalouf
Commencé de lire dans une de ces vieilles bibliothèques de maison de campagne familiale, je termine ce soir la lecture de ce superbe Samarcande d’Amin Maalouf, rempli des beautés d’Orient.
Un roman structuré dès ses premières pages sur un témoignage, celui d’un homme ayant perdu dans le naufrage du Titanic, un objet d’une valeur inestimable : un recueil de poèmes millénaire du grand penseur persan Omar Khayyâm.
Une première partie au XIè siècle retrace la vie d’Omar, les enjeux de la Perse de son temps, entre empire turc des Seldjoukides et administration locale des Persans, rivalités de cour, montée de la secte des Assassins. Une deuxième partie contemporaine, fin XIXè jusqu’à 1912 et la disparition en mer du célèbre paquebot, narrant les aventures de notre homme, amoureux d’Omar et de son oeuvre, en quête à travers l’Orient de sa mémoire et de son manuscrit, et de ce fait, témoin de l’Histoire, entre tensions politiques entre conservateurs et réformateurs en Iran, pressions britanniques et russes sur la vassalisation du pays, rédemption américaine dans la modernisation de l’appareil d’Etat.
Une fresque historique exceptionnelle, mêlant poésie, écriture, amour et cruauté politique. Le livre m’a fait penser de ci de là aux Cavaliers de Kessel, en moins brut néanmoins. C’est beau et grandiose. C’est l’Orient !
Ci-dessous une vidéo de la chaîne de vulgarisation d’histoire Herodot’com, qui propose une analyse centrée sur les figures archétypiques des personnages et la persistance à travers le temps du dilemme quête de tranquillité vs engagement politique.









